Sex workers in Cameroon have raised alarm over increasing cases of arrests and harassment by police.
According to Patrick Fotso, the President of Alcondoms, an advocacy organisation for sex workers and LGBT persons, more than 10 sex workers have been arrested in the last two months for what police termed as ‘loud arguments on the streets’, blackmail and routine ‘cleanup of the streets’.
He also says the new government in the Littoral Administrative Region has started crackdown on sex workers in an operation called ‘sanitation of the city’ which aims to close all hotspots that administrator derogatorily refer to as ‘debauchery’ centres. Thus, several bars, club, and recreational centres have been closed.
Several sex workers have been arrested in the swoop forcing others to go underground to areas they cannot access vital health services.
Coupled with police harassment, ongoing major constructions in Douala have led to massive destruction of several neighbourhoods and hotspots rendering some sex workers and their families homeless.
In advocacy matters, police officers out rightly rejected any outreach activities to sensitise them on human and health rights of sex workers.
“It is difficult because most of them still consider sex work as shameful, a job to be eradicated. We have incorporated a health component in our advocacy strategy to show them the violations sex workers go through everyday, but they have refused to collaborate with us,” says Patrick.
This advocacy has come at a cost since his organisation has repeatedly been robbed and activists threatened for allegedly promoting prostitution in Cameroon.
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Les réalités vécues par des travailleurs du sexe au Cameroun
Les travailleurs du sexe au Cameroun ont tiré l’alarme sur la hausse des cas d’arrestation et harcèlement occasionné par la police.
Selon Patrick Fotso, le président d’Alcondoms, une organisation engagée en faveur de la défense des droits des travailleurs du sexe et des personnes LGBTI, plus de 10 travailleurs du sexe ont été arrêtés au cours de deux derniers mois sous prétexte de bavardage bruyant sur les roues, le chantage et « le nettoyage régulier des roues ».
Il a révélé que le gouvernement administratif de la région littorale a démarré la répression ciblant des travailleurs du sexe, une opération qu’il a dénommé « l’assainissement de la capitale ». Cette raide vise à fermer tous les lieux de fréquentation des travailleurs du sexe que le régime appel péjorativement des lieux de « débauche ». Par conséquence plusieurs bars, clubs, boîte de nuits et lieux de divertissement ont été fermé.
Plusieurs travailleurs du sexe ont fait l’objet d’arrestation, une situation qui a entrainé la clandestinité et a entravé l’accès aux services vitaux de soins de santé.
La construction répandue à Douala, couplée au harcèlement de la police a conduit à la destruction massive de plusieurs voisinages et les lieux de fréquentation, a laissé certains travailleurs du sexe ainsi que leur famille sans domicile fixe.
En ce qui concerne le plaidoyer, les policiers ont vivement renoncé les activités de sensibilisation destinées à lever une prise de conscience quant aux droits humains et droits à la sante des travailleurs du sexe.
« Il reste toujours une tâche fastidieuse parce que la plupart entre eux sont méprisants à l’égard du travail du sexe, un travail qui mérite d’être enrayé. Nous avons intégré une composante de sante au sien de notre stratégie de plaidoyer. Ceci nous permet de mettre à la lumière les violations faites à l ‘égard des travailleurs du sexe au quotidien, mais malheureusement ils ont refusé de collaborer avec nous » dit Patrick.
Ce plaidoyer leur était coûteux parce que leur organisation a fait l’objet du cambriolage à plusieurs repris et les militants ont été menacés des arrestations sur le prétexte de la promotion de la prostitution.